8 Avril 2024

Mission Merlin, un pas de plus vers l’intégration satellite

En intégration depuis mi 2022 chez Airbus Defense and Space à Toulouse, la plateforme du satellite Merlin a été finalisée en décembre 2023 et est passée en phase de stockage dans l’attente de la charge utile allemande en 2027.

Illustration d'artiste du satellite Merlin - Crédits : CNES / DUCROS David, 2016.

   

Cette année, une nouvelle étape a été franchie par les équipes de la mission Franco-Allemande de suivi de la concertation atmosphérique en méthane, Merlin, avec la finalisation de l’assemblage, de l’intégration et des tests de sa plateforme satellite. Réalisée par Airbus Defence and Space à Toulouse, cette phase sera suivie d’une période de stockage de la plateforme. Les équipes procéderont à des vérifications régulières jusqu’à la réception de la charge utile allemande et le démarrage de l’intégration satellite.

Développé par le CNES et l’Agence spatiale Allemande (DLR) le satellite Merlin se base sur une plateforme Myriade-Evolutions conçue en partenariat par le CNES, Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space, à base d’équipements communs développés sous financement PIA et adaptables aux chaînes avioniques de chacun.

Cette dernière, issue de la filière Myriade initiale a été conçue pour les satellites de 350 à 400 kg. Elle offre une plus grande modularité tout en permettant l’emport de charges utiles plus importantes et consommatrices en énergie. La plateforme se démarque aussi du concept d’origine grâce à un système de propulsion plus performant, un système de contrôle d’attitude et d’orbite amélioré et une augmentation de la capacité de stockage des données issues de la charge utile.


Plateforme satellite de la mission Merlin en intégration chez Airbus Defence and Space à Toulouse - Crédits : ADS / CNES / DLR, 2024.

  

La finalisation de cette phase d’intégration de la plateforme Merlin formalise la validation fonctionnelle de Myriade Evolutions.

Merlin est une mission développée conjointement par le CNES et le DLR pour le suivi et la mesure précise des puits et des sources de méthane, l’un des principaux gaz à effet de serre, responsable du dérèglement climatique. Elle emportera un LIDAR développé par l’Agence spatiale allemande. Pour mener à bien sa mission, cet instrument émettra des tirs laser vers Terre afin d’en analyser le signal réfléchi et ainsi déduire la quantité de méthane présente dans l’atmosphère.

En tant que maître d’œuvre du système ainsi que du satellite, le CNES est en charge du centre de contrôle ainsi que du centre de traitement des données avec une contribution allemande pour les données de premier niveau.

La mission, dont la durée de vie est planifiée pour 3 ans minimum avec une possibilité d’extension d’une année ou plus devrait être lancée au plus tôt en 2028.